Burkina Faso: Un étudiant aux arrêts pour incitation à la haine et à la violence suite à une publication sur facebook

L’opinion publique burkinabè a été choquée, le 25 mars 2019, par un message publié sur le réseau social Facebook, notamment dans le groupe « Tirs croisés », émanant du nommé NIKIEMA Aimé dont la teneur suit : « les peulh de la ville sont sages, c’est ceux de la campagne les vrais dangers. La solution pour stopper le terrorisme, c’est d’exterminer les peulh dans les campagnes. Merci les Kolgweogo d’avoir amorcer l système. J vè construir des camps de concentration, des fours crématoire pur vous. Labo ouvert ».

Le 02 Avril 2019, le procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou instruisait le commandant de la section recherche (Gendarmerie Nationale) à l’effet de diligenter une enquête sur les faits et de procéder à l’arrestation de l’auteur du message.

Se sentant recherché, Mr NIKIEMA Aimé, étudiant en première année d’économie, avait supprimé son compte Facebook et s’était rendu injoignable jusqu’à la date du 16 Octobre 2019 où il a été mis aux arrêts et déféré au parquet près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou.

II a été poursuivi pour incitation à la haine et à la violence suivant les dispositions de l’article 322-4 du Code Pénal qui dispose qu’ « Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA tout discours ou écrit public qui justifie ou prétend justifier toute discrimination telle que visée à l’article 322-2 ci-dessus, toute haine, toute intolérance ou violence pour quelque motif que ce soit à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Si ces discours ou écrits ont entraîné des violences envers les personnes et/ou des destructions de biens, la peine est de trois ans à dix ans et une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA. La juridiction saisie peut, en outre, ordonner la confiscation des supports de ces écrits ou discours ».
Un mandat de dépôt a été décerné contre lui et il sera traduit devant le Tribunal correctionnel de Ouagadougou suivant la procédure de flagrant délit.

Le Procureur du Faso par la même occasion en appelle à la conscience et à la responsabilité de tout un chacun en vue de garantir la paix et la cohésion sociale.

Le Procureur du Faso
Harouna YODA

Charles Blé Goudé: « Je ne peux pas applaudir les malheurs de Blaise Compaoré »

Charles Blé Goudé a accordé une interview à une chaine de télévision burkinabè, qui sera diffusée le 20 octobre prochain. Le Président du Cojep a profité de ces échanges pour parler de Blaise Compaoré, l’ancien président burkinabè.

Devant des journalistes burkinabè, Blé Goudé plaint Compaoré

Charles Blé Goudé est en liberté sous conditions à La Haye à la suite de son acquittement devant la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI). Accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité durant la crise postélectorale, l’ancien leader des jeunes patriotes et son mentor, Laurent Gbagbo, s’étaient brouillés avec Blaise Compaoré, l’ancien chef de l’Etat du Burkina.

Ironie du sort, le président Compaoré a par ailleurs été renversé par une insurrection populaire, en octobre 2014, et s’est exilé en Côte d’Ivoire, où il a pris la nationalité ivoirienne dûment signée par le Président Alassane Ouattara.

Aussi, près d’une décennie après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, et les positions des adversaires d’hier semblent s’être ramolies au fil du temps. C’est ainsi que le Président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a tenu à compatir à la situation de l’ancien locataire du Kosyam (palais présidentiel burkinabè) devant la chaîne de télévision Panafricaine Burkinabé LCA (La Chaîne au Coeur de l’Afrique) dans l’émission « LE GRAND DEBAT ».

Ayant connu l’exil (au Ghana), la détention au secret (à la DST d’Abidjan) et un long séjour carcéral à la prison de Scheveningen (à La Haye), sans oublier le procès marathon dans lequel il est empêtré devant la CPI, l’ancien ministre de la Jeunesse de Gbagbo a déclaré : « Le peuple, même sans arme, peut se faire droit. Et le burkinabè a estimé qu’il avait besoin de changement, et qu’il voulait passer à autre chose. Je pense que cela est à saluer. » Blé Goudé ajoute cependant : « Mais je ne peux pas applaudir le fait qu’un citoyen soit hors de son pays. Je sais ce que c’est comme douleur. Je ne peux pas applaudir les malheurs de Blaise Compaoré»

Cette compassion exprimée par Charles Blé Goudé quant aux souffrances actuelles de Blaise Compaoré dénote de ce que le temps de la belligérance est totalement révolu, et que la période de la réconciliation entre touts les acteurs de la crise politique en Côte d’Ivoire a sonné.

Afrique-sur7.fr

Burkia Faso: La détresse du journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss

Condamné à cinq ans de prison ferme pour une présomption de complicité d’attentat à la sûreté de l’État dans le cadre du procès du putsch de septembre 2015, mon client, le journaliste Adama Ouedraogo dit Damiss, croupit depuis le 2 septembre 2019 à la Maison d’arrêt et de correction des armées ( MACA), date du verdict de la chambre de première instance du Tribunal Militaire de Ouagadougou. Mais depuis son incarcération,  l’état de santé de Damiss ne cesse de se dégrader. Il est de notoriété publique qu’il souffre d’un asthme sévère et il est arrivé que son avocat que je suis lui apporte des médicaments de la France en raison d’une rupture dans les officines pharmaceutique du Burkina. Je connais donc son mal. Et tout cela a été expliqué fermement au Tribunal Militaire.
C’est pourquoi, je voudrais lancer un cri de cœur afin qu’il soit libéré au moins en liberté provisoire compte tenu de l’appel interjeté et ce, dans les meilleurs délais avant que l’irréparable ne se produise. Du reste, il m’est revenu de bonne source que dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 octobre 2019, à minuit, il a dû réveiller ses codétenus suite à une détresse respiratoire. Il a fallu tambouriner la porte de la cellule pour alerter la garde qui a rendu compte rapidement à la hiérarchie  en vue d’obtenir l’autorisation d’ouvrir la cellule. Damiss a pu sortir pour humer l’air et respirer un tant soit peu à plein poumon. Tout ceci n’émeut ni les services de la MACA qui avaient l’obligation d’alerter le Tribunal Militaire parce qu’en cas de cas, personne n’éludera sérieusement sa responsabilité professionnelle.
Hier c’était à la police des stupéfiants à Ouagadougou où des détenus sont morts asphyxiés alors qu’ils ont lancé un appel au secours parce qu’ils manquaient visiblement d’air pour respirer. Ce scandale a secoué la nation toute entière. Aujourd’hui, c’est le journaliste Adama Ouedraogo Damiss qui est régulièrement en détresse respiratoire la nuit parce que confiné en cellule avec un mal arratique  incompatible avec la détention. Si on y prend garde, on se retrouvera un beau matin avec un autre gros scandale. Damiss doit donc être libéré au moins en liberté provisoire ( la requête ayant d’ores et déjà déposée…).
D’ailleurs, et dans l’attente des débats devant la juridiction de second degré en attendant le verdict de la cour de cassation sa condamnation est unique et injuste car il n’y a rien en fait et en droit qui l’implique dans le coup d’État et pire qui peut lui valoir une prison sèvere de cinq ans ferme alors que des acteurs militaires sont aujourd’hui en liberté. Des mains tapies dans le noir ont certainement bataillé pour avoir la « tête » de mon client. Ouagadougou est un gros village et tout se sait et chacun payera à la hauteur de sa bienfaisance ou sa malfaisance. En outre, comme il a été indiqué antérieurement Monsieur Adama Ouédraogo a fait appel du jugement de la chambre de première instance du tribunal militaire. Rien ne s’oppose donc à sa libération d’autant que depuis 4 ans, il est en liberté, était présent au procès et à régulièrement voyagé hors du pays sans jamais chercher à se soustraire de la justice.
En attendant que les juges de second degré de la chambre d’appel lui accorde une liberté provisoire, le parquet militaire peut bien lui aménager des permissions  étalées sur plusieurs semaines afin qu’il soit dans de meilleures conditions à domicile. On a l’art de faire le médecin après la mort dans ce pays. Ne faites pas la sourde oreille. Ne dites pas après que vous ne saviez pas. N’ignorez pas tous ces appels de nombreux  citoyens et des personnalités politiques et de la société civile qui ne cessent d’alerter en public et en privé sur la santé du journaliste Adama Ouedraogo Damiss.
Me Paul Kéré
Paul KÉRÉ
Docteur en Droit
Avocat à la Cour
Barreau de NANCY (France)

Le CDP va travailler à revenir au pouvoir en 2020 (président)

Le président de l’ex-parti au pouvoir(Opposition), le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo s’est engagé jeudi, à travailler avec l’ensemble des militants dudit parti, afin de  remporter les futures  élections législatives et présidentielles de 2020 au Burkina Faso.

«Nous allons travailler avec l’ensemble des militants de notre parti, à ce que le CDP revienne au pouvoir en 2020 au Burkina Faso», affirmé le président du CDP, Eddie Komboïgo.

Le premier responsable l’ex-parti au pouvoir qui s’exprimait jeudi à Ouagadougou,  à l’occasion d’une Assemblée générale  (AG) des personnes vivant avec un handicap du dudit parti, a précisé que le Bureau exécutif national (BEN) s’engage avec lui pour la  conquête du fauteuil présidentiel des scrutins électoraux à venir dans le pays.

Pour lui, le CDP est une formation politique de paix et de progrès qui prône la cohésion sociale et la réconciliation nationale, des facteurs de développement d’une nation.

Au sujet de la crise qui secoue le parti depuis un certain temps, M. Komboïga a expliqué  que le président d’honneur, Blaise Compaoré a demandé les rapportages des sanctions de certains cadres du parti issus du congrès extraordinaire du 22 septembre dernier.

A l’en croire, BEN va se conformer aux décisions du fondateur Compaoré pour une «bonne» cohésion au sein du parti en vue d’affronter les futures échéances électorales au Burkina Faso.

Eddie Komboïgo a précisé que le CDP est prêt à accueillir les sanctionnés  dans la discipline et a exhorté à les recevoir à leur sein avec respect et humilité.

«Tout peut arriver dans un parti mais soyons tolérants pour la bonne cause de notre parti», a-t- confié.

A l’écouter, il va œuvrer à l’établissement des Cartes  nationales d’identité burkinabè (CNIB) au profit du monde vivant avec un handicap, afin  qu’il puisse accomplir son devoir civique pour les scrutins à venir au Burkina Faso.

Le président du CDP a aussi promis d’apporter des réponses aux doléances des personnes vivant avec un handicap sur leur représentation dans les instances communales, régionales,  etc.

«Avec l’attente de nos militants, nous pouvons venir à bout de la recrudescence des attaques terroristes dont notre chère nation fait face depuis 2016», a-t-il soutenu.

Le porte-parole des personnes vivant avec un handicap du CDP, Irénée Norgo   a souligné que les militants soutiennent toujours le parti  pour une victoire éclatante au soir des élections présidentielles au Burkina.

M. Norgo a précisé que  le monde vivant avec un handicap encourage le parti dans sa bataille électorale de 2020, d’où une AG au siège du parti pour discuter de la vie du CDP.

Il a signalé que cette rencontre  avec les responsables  connaîtra la participation de plus 200 personnes issues des arrondissements de la  ville de Ouagadougou.

«Le CDP est  parti de paix, de tolérance et nous allons toujours l’accompagner pour qu’il parvienne au pouvoir en 2020 au Burkina», a conclu Irénée Norgo.

Agence d’information du Burkina

NO/ak 

Burkina : « Le MPP n’a pas échoué » (Simon Compaoré, président par intérim du MPP)

« Nous avons connu beaucoup de problèmes. Dès le début de notre mandat, nous avons rencontré des barricades. C’est à travers les barricades que nous avons cherché à frayer notre chemin », a déclaré Simon Compaoré, président par intérim du parti au pouvoir le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Il est l’invité de la rédaction.

Interrogé par Lamine Traoré, il se prononce sur autant de sujets. La gestion du pouvoir Kaboré, l’insécurité le terrorisme, les élections de 2020 et bien d’autres.

Salmossi : Les habitants fuient vers Markoye

Des habitants ont quitté le village de Salmossi suite à l’attaque de la mosquée le vendredi 11 octobre dernier. Une cinquantaine de d’assaillants avaient fait irruption dans la mosquée à l’heure de la prière et tirer les fidèles présents. Le bilan officiel de cette attaque était établi à quinze morts et trois blessés. Selon une source locale, environ 800 personnes se sont déplacées dans la commune de Markoye. Elles ont été installées dans des salles de classe par le comité d’urgence mis en place par les autorités départementales et communales. N’ayant pas prévu un tel mouvement de populations, les autorités locales lancent un appel afin que des abris et des kits de secours d’urgence soient mises à disposition.

Les habitants de Salmossi fuient les représailles de la part des groupes armés terroristes. Le 7 septembre dernier, ces villageois avaient mis en déroute des hommes armés qui avaient fait irruption dans le village. Dans la riposte, les populations avaient réussi à « neutraliser » deux assaillants et récupérer des motos. « Il s’agit tout simplement de punir une population qui a osé résister » explique une source sécuritaire. Selon cette source, il est temps que le dispositif sur Markoye et Salmossi soit renforcé dans les meilleurs délais.

Selon certains habitants, la police de Markoye qui demandait de meilleures conditions afin de faire face au flux de déplacés internes, a levé son dispositif. Il ne reste plus que la brigade territoriale de gendarmerie. ce qui augmente l’inquiétude des populations face à la situation.

Radio Pulsar.

Burkina Faso – Kompienga (Est) : Un policier tué dans une attaque à Nematoulaye

Un poste de  contrôle routier, situé à Nematoulaye, un hameau de culture non loin de Nadiagou (province de la Kompienga), a été la cible d’individus armés au petit matin de ce jeudi 17 octobre 2019, a appris l’AIB de sources concordantes.

Malheureusement un policier a été mortellement atteint, précisent nos sources.

Les interlocuteurs de l’AIB ont précisé que le poste de contrôle traquait des contrebandiers de carburants. Ce qui laisse planer le doute sur les auteurs de l’attaque.

Agence d’information du Burkina

Communique alliance police nationale: Une attaque de trop!!?

Très tôt dans la matinée du 17 octobre 2019, une attaque lâche et barbare a été perpétrée à Nadiagou contre une équipe de Police en partance pour une mission de sécurisation.

Malheureusement dans cette attaque, nous déplorons le décès du Sergent-chef de Police ZONGO Etienne.

APN adresse ses sincères condoléances à la famille éplorée ainsi qu’à toute la famille policière.

APN soutient et encourage son Excellence Monsieur le Président du Faso qui lors de ses échanges avec la diaspora aux États-Unis, reconnaît les missions dévolues à la Police Nationale.

En effet, il est impensable de voir la Police parader dans les rues de Ouagadougou avec des armes de destruction massive (Pkms, RPG7 et autres) comme il l’a si bien dit  » pensons à recalibrer les armes des policiers au front ».

Enfin, APN réitère son interpellation aux autorités burkinabè sur la nécessité de réadapter l’équipement des policiers afin qu’ils puissent faire face aux défis sécuritaires du moment.

APN invite tous les policiers à rester mobilisés car, si rien n’est fait dans les jours à venir, nous demanderons aux policiers dans les zones rouges de prendre leurs responsabilités.

APN, S’UNIR POUR UNE POLICE EFFICACE!

Le Secrétariat à la Communication et aux Relations Extérieures.

Lu pour vous : « L’insurrection inachevée » de Bruno Jaffré

Lu pour vous : « L’insurrection inachevée » de Bruno Jaffré

« L’insurrection inachevée », tel est le titre du nouvel ouvrage de Bruno Jaffré. Cet auteur n’est pas inconnu des lecteurs, en particulier ceux du Burkina Faso. En effet, il est l’auteur de quatre livres sur le président Thomas Sankara et la révolution d’août 1983. De quoi traite-t-il dans sa nouvelle publication ?

Ce cinquième ouvrage de Bruno Jaffré sur le Burkina Faso, qui vient de paraître aux Editions Syllepse (Paris), est consacré aux événements qu’a connus ce pays, au cours du dernier trimestre de l’année 2014.

Il s’agit particulièrement de l’insurrection d’octobre 2014, qui a occasionné le départ du président Blaise Compaoré qui dirigeait le pays des hommes intègres depuis l’assassinat du président Thomas Sankara en 1987.

Après s’être attaché « à évoquer la longue montée de l’opposition à Blaise Compaoré, le déroulement des journées de l’insurrection au plus près de leurs acteurs, et la mise en place de la Transition », l’analyse de Bruno Jaffré l’a amené à déduire qu’il s’agit d’une « insurrection inachevée ». Pour autant, l’auteur ne méconnaît pas et ne condamne pas la pertinence de ce soulèvement populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso.

Mieux, à travers son ouvrage, il rend hommage à ce pays et à ses habitants qui se doivent « d’être fiers de ce qu’ils ont réussi » et qui ne manque pas de susciter respect et admiration à travers le monde, parce que « grand moment de l’histoire contemporaine… un moment extraordinaire, d’unité, de courage et de combativité ». D’où son invite aux futures insurgés de la génération montante « à se saisir de cette expérience particulièrement riche, pour leur donner courage et éventuellement les aider à prendre les décisions qui s’imposent aux moments décisifs ».

Pour Bruno Jaffré, « l’insurrection du Burkina Faso est exemplaire. Pas pour les progrès qu’elle a générés, réels mais insuffisants ; elle est exemplaire par la capacité des insurgés et de certains leaders, forts d’une importante culture politique, à faire face aux pièges qui leur étaient tendus, et à dépasser les difficultés avec intelligence, finesse, ténacité et créativité ».

Mais si Bruno Jaffré, à travers son ouvrage, est admiratif de ce qui s’est passé au Burkina Faso les 30 et 31 octobre 2014, il n’en demeure pas moins qu’il trouve en l’insurrection burkinabè un goût d’inachevé. Et pour cause, il fait le constat que « la Transition terminée, le pays est vite retombé dans les mauvaises habitudes ».

A l’analyse, le caractère inachevé dont fait état l’auteur de l’ouvrage « L’insurrection inachevée/Burkina Faso », va au-delà du cas burkinabè, pour interpeller tout le continent africain à « être maître de son destin, libéré de toutes les pressions extérieures de ceux qui ont peur de perdre l’accès aux matières premières bon marché, aux marchés porteurs, en premier lieu les puissances occidentales ».

C’est pourquoi Bruno Jaffré n’a de magnificence que pour « les peuples d’Afrique qui grondent, se battent, se soulèvent, se révoltent, s’insurgent, s’engagent, créent, se mobilisent… pour leur indépendance et leur liberté ». C’est dire donc que son ouvrage de 312 pages mérite d’être lu pour qu’enfin soit fertilisée « la mobilisation générale dont le continent africain a besoin pour sortir de sa grave crise politique, économique, sécuritaire, etc. dans laquelle il s’enfonce aujourd’hui ».


A LIRE AUSSI : « La liberté contre le destin » : Bruno Jaffré rend hommage à Thomas Sankara à travers ses discours


Sita TARBAGDO
Lefaso.net

Attaques contre des lieux de culte : l’UPC appelle les leaders communautaires et religieux à renforcer les cadres de dialogues

Attaques contre des lieux de culte : l’UPC appelle les leaders communautaires et religieux à renforcer les cadres de dialogues

C’est avec consternation et dans une profonde tristesse que l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a appris l’attaque terroriste qui a visé la mosquée du village de Salmossi, commune de Markoye, dans la province de l’Oudalan, le vendredi 11 octobre dernier.

Au cours de cette attaque, quinze personnes ont perdu la vie. Selon les témoignages publiés par la presse, des individus armés, décrits comme des terroristes, sont arrivés à l’heure de la prière et ont tiré sur les fidèles musulmans.

L’UPC présente ses condoléances aux familles des disparus, à la communauté musulmane et au peuple burkinabè tout entier.

Ces attaques, qui visent différents lieux de culte, viennent une fois de plus prouver que nos ennemis ne sont mus que par la haine et la terreur.

Après avoir tenté vainement de créer l’embrasement du Burkina à partir du front ethnique, ces terroristes rêvent maintenant de créer le chaos en opposant les croyants. Il appartient à nous, Burkinabè, d’éviter de tomber dans le piège.

Pour ce faire, l’UPC appelle les leaders coutumiers, communautaires et religieux, à renforcer les cadres de dialogues existants, et à trouver de nouveaux mécanismes pour promouvoir le vivre-ensemble et la tolérance. Ces mécanismes devront permettre à terme, de construire un Burkina Faso uni, solidaire et prospère où tous les fils et filles travaillent à promouvoir et consolider la cohésion sociale et l’unité nationale.

Aussi, l’UPC propose que les premiers responsables des différentes communautés coutumières et religieuses fassent une déclaration commune appelant une fois de plus à la tolérance, à la paix des cœurs et à la solidarité. Cette déclaration, traduite dans nos langues et en arabe, sera lue dans les mosquées, les cours royales, les églises et les temples. Elle devra inciter davantage les uns et les autres à faire front commun face au péril, et à être plus résilients.

Vive le Burkina Faso ! Vive la liberté de religion et de croyance !

Que Dieu Tout Puissant bénisse le Burkina Faso !

Fait à Ouagadougou, le 17 octobre 2019

Pour le Bureau politique national de l’UPC,

Le 5ème Vice-président chargé des valeurs sociétales, des cultes et de la Réconciliation nationale

Son Excellence le Poé Naaba TANGA