Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2019

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2019

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 15 mai 2019, en séance ordinaire, de 09 H 15 mn à 14 H 50 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu une communication orale, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE SEPT (07) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Santé :

– un décret portant approbation des statuts particuliers de l’Agence nationale de gestion des soins de santé primaires (AGSP).

L’adoption de ce décret permet à l’AGSP de se conformer aux dispositions de la loi n°010-2013/AN du 30 avril 2013 portant règles de création des catégories d’établissements publics et du décret n°2014-615/PRES/PM/MEF/MS du 24 juillet 2014 portant statut général des établissements publics de santé.

I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– un décret portant modalités de notification de la demande et de délivrance de l’accusé de réception pour des activités de biotechnologie moderne.

L’adoption de ce décret permet à l’Agence nationale de biosécurité (ANB), d’assurer au mieux sa mission de régulation et de veille en matière de biosécurité à l’échelle nationale, à travers la mise en place d’un cadre juridique adéquat, conformément à l’article 33 de la loi n°064-2012/AN du 20 décembre 2012 portant régime de sécurité en matière de biotechnologie.

I.1.3. Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

– un rapport annuel sur le fonctionnement des conseils de discipline des institutions et départements ministériels.

A la date du 31 mars 2019, trente-deux (32) institutions et départements ministériels sur une quarantaine ont transmis leurs rapports de fonctionnement de conseils de discipline pour l’année 2018.

Il ressort de ce rapport des difficultés de fonctionnement tels que l’insuffisance ou l’absence de crédits budgétaires alloués aux conseils de discipline pour la tenue de sessions, la mobilité et/ou l’indisponibilité des membres des conseils de discipline, le laxisme ou la complaisance de certains responsables vis-à-vis de leurs agents de sorte que le conseil n’en ait jamais été saisi, la non application des sanctions prises par certains conseils de discipline à l’encontre d’agents fautifs.

Le Conseil a instruit le ministre en charge du dossier de mener une réflexion pour une dynamisation des conseils de discipline. Un décret devra être présenté à cet effet.

– un décret portant modalités de gestion des personnels nommés et détachés auprès des ministères et institutions.

Ce décret vise la mise en place d’un instrument juridique permettant de prendre en charge la situation administrative et salariale des personnes nommées ou détachées auprès des ministères et institutions.

L’adoption de ce décret permet de disposer d’un texte régissant les conditions de séjour du personnel détaché auprès des ministères et institutions.

I.1.4. Pour le compte du ministère de la Jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes :

– un décret portant approbation des statuts de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE).

L’adoption de ce décret permet l’approbation des statuts de l’ANPE afin de permettre à cette structure de remplir pleinement ses missions conformément au décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif (EPA).

I.1.5. Pour le compte du ministère de l’Urbanisme et de l’habitat :

– un rapport relatif à quatre (04) décrets portant sur les actes de construire au Burkina Faso.

Il s’agit :

– du décret portant procédure d’obtention du permis de construire ;

– du décret portant procédure d’obtention du permis de démolir ;

– du décret portant procédure d’obtention du certificat de conformité ;

– du décret portant procédure d’obtention du certificat d’urbanisme.

L’adoption de ces décrets permet un meilleur encadrement des dispositions en matière d’urbanisme et de construction afin de réduire les coûts et les délais d’obtention des actes de construire ainsi que le nombre de procédures. Ces nouvelles dispositions répondent aux attentes des populations et visent à améliorer le climat des affaires au Burkina Faso.

I.1.6. Pour le compte du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :

– un rapport relatif à trois (03) décrets d’application de la loi n°063/2015/CNT du 15 septembre 2015 portant statut du personnel du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts.

Il s’agit :

– du décret portant conditions et modalités d’organisation des stages de spécialisation et de perfectionnement du personnel du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts ;

– du décret portant règlement de discipline générale et code de déontologie du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts ;

– du décret portant composition, attributions et fonctionnement de la conférence annuelle des cadres de l’administration des eaux et forêts.

L’adoption de ces décrets permet une meilleure organisation du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts, en application de la loi n°063/2015/CNT du 15 septembre 2015 portant statut du personnel du cadre paramilitaire des Eaux et Forêts.

II. COMMUNICATION ORALE

II. Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale a présenté au Conseil le projet des tournées de sensibilisation des forces vives de la nation sur la cohésion sociale.

Le Conseil a apprécié cette initiative et a instruit la mise en place d’un comité interministériel pour une réussite de ces tournées qui visent à renforcer la culture de la tolérance entre les populations, l’esprit de solidarité intercommunautaire et à promouvoir les valeurs de patriotisme.

III. NOMINATIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA COHESION SOCIALE

– Monsieur Issaka SOURWEMA, Mle 25 482 B, Conseiller de presse et technique de l’information, est nommé Chargé de missions ;

– Madame Nandy SOME/DIALLO, Mle 59 720, Administrateur civil, est nommée Chargée de missions ;

– Monsieur Issoufou KONGO, Mle 59 761 M, Administrateur civil, est nommé Conseiller technique ;

– Madame Clarisse BAYALA/KAMBIRE, Mle 22 521 S, Administrateur civil, est nommée Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Justin Omer BALIMA, Mle 59 709 N, Administrateur civil, est nommé Inspecteur technique des services ;

– Monsieur Siaka OUATTARA, Mle 119 744 J, Maître assistant, est nommé Directeur de la cohésion sociale ;

– Madame Maimouna Pessanma Yiri OUEDRAOGO/TRAORE, Mle 111 303 A, Administrateur civil, est nommée Chef de département de la prospective et des reformes de la décentralisation au Secrétariat permanent de la Conférence nationale de la décentralisation (SP/CONAD) ;

– Madame Awa COMPAORE/ZOURE, Mle 108 470 L, Administrateur civil, est nommée Directrice des affaires générales à la Direction générale de l’administration du territoire ;

– Monsieur Wendpanga Télesphor MARE, Mle 212 291 K, Conseiller en aménagement du territoire, est nommé Directeur de la cartographie des entités administratives à la Direction générale de l’administration du territoire ;

– Madame Fatoumata Myriam des Toé SY/KABORE, Mle 229 297 V, Administrateur civil, est nommée Directrice du suivi des centres d’Etat civil des juridictions et des statistiques à la Direction générale de la modernisation de l’Etat civil ;

– Madame Iness Pascaline TOE/YAMEOGO, Ingénieur en réseaux et systèmes informatiques, est nommée Directrice de l’identifiant unique et de la sécurisation des documents d’Etat civil à la Direction générale de la modernisation de l’Etat civil ;

– Monsieur Issa DEME, Mle 116 978 V, Administrateur civil, est nommé Directeur de la prévention et de gestion des conflits à la Direction générale de la promotion de la cohésion sociale ;

– Monsieur Yala DAHOUROU, Mle 25 669 G, Administrateur civil, est nommé Conseiller technique du Gouverneur du Centre.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

– Madame Maîmouna OUATTARA/THIOMBIANO, Mle 23 537 C, Administrateur civil, 1ère classe, 12ème échelon, est nommée Secrétaire générale ;

– Monsieur Akim Adéwalé ADEGUEROU, Capitaine de gendarmerie, est nommé Chargé de missions ;

– Monsieur Bienvenu Claude Valéry BADO, Mle 130 317 X, Magistrat, 1er grade, 2ème échelon, est nommé Coordonnateur national de contrôle des forces de police, cumulativement avec ses fonctions de Conseiller technique ;

– Monsieur Amado OUEDRAOGO, Mle 24 489 M, Commissaire de police, catégorie I, 3ème grade, 4ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Yacouba SANON, Mle 22 843 J, Commissaire de police, 13ème grade, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Ousmane ZONGO, Mle 24 409 A, Commissaire principal de police, catégorie I, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Yembi Salif SOUDRE, Mle 24 372 H, Commissaire de police, catégorie I, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Aboubakar COMPAORE, Mle 57 721 W, Commissaire divisionnaire de police, catégorie I, 3ème classe, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Vincent TAPSOBA, Mle 17 935 K, Commissaire divisionnaire de police, catégorie I, 14ème grade, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Madame Pascaline COMPAORE, Mle 239 816 Z, Commissaire de police, catégorie I, 12ème grade, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

– Monsieur Ousseini OUEDRAOGO, Mle 112 031 P, Officier de police, catégorie II, 2ème grade, 2ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

– Monsieur Emmanuel BOUDA, Mle 78 661 H, Conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE

– Monsieur Ismaël Somlawendé NACOULMA, Gestionnaire, est nommé Directeur général de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER).

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE LA PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES

– Monsieur Eric Roland Sidnoma YAMEOGO, Mle ANPE 233, Ingénieur en génie industriel, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Directeur général de la formation professionnelle ;

– Monsieur Alssani COULIBALY, Mle 212 369 C, Conseiller en emploi et en formation professionnelle, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général de l’insertion professionnelle et de l’emploi et Responsable du « Programme Insertion professionnelle » ;

– Monsieur Larba PILGA, Mle 211 773 C, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur général de la jeunesse et de l’éducation permanente ;

– Monsieur Boureima NABALOUM, Mle 117 336 K, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur général du Groupement d’intérêt public Programme national de volontariat au Burkina Faso (GIP-PNVB).

F. AU TITRE DU MINISTERE DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

– Monsieur Fadel Abdel Aziz SEREME, Conseiller en questions juridiques et en organisation d’entreprise, est nommé Directeur de cabinet ;

– Madame Hadjaratou ZONGO/SAWADOGO, Mle 212 336 G, Conseiller en droits humains, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice générale de la promotion civique, cumulativement responsable du « Programme Civisme et citoyenneté » ;

– Monsieur Bénéwendé Camille TAPSOBA, Mle 212 338 U, Conseiller en droits humains, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur général de la promotion des droits humains ;

– Monsieur Yakouma Jean de Dieu BAMBARA, Mle 53 345 E, Conseiller en droits humains, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur général de la défense des droits humains, cumulativement responsable du « Programme Droits humains » ;

– Madame Louise Anne GO, Sociologue, est nommée Secrétaire permanent de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (SP/ONAPREGECC) ;

– Madame Julie Francine YONLI/YAMEOGO, Mle 225 899 P, Conseiller en droits humains, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire ;

– Monsieur Bertin NYAMBA, Mle 104 298 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

– Monsieur Iliassa ROUAMBA, Mle 212 418 F, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des ressources humaines ;

– Monsieur Roland KI, Journaliste, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

– Monsieur Joachim OUEDRAOGO, Mle 25 831, Inspecteur des eaux et forêts, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Passolognaba Ismaël ROUAMBA, Mle 42 863 J, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la Bougouriba.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

– Madame Aline CARAMA/FARMA, Mle 78 268 N, Administrateur des services touristiques, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée cumulativement Chargée de missions en remplacement de madame Rosalie BALIMA et Responsable du « Programme tourisme » ;

– Monsieur Rasmané KAMBA, Mle 27 819 T, Conseiller des affaires culturelles, 2ème classe, 10ème échelon, est nommé Conseiller technique ;

– Monsieur Valentin Hervé Sanyan KAMBIRE, Mle 35 146 T, Professeur certifié, 1ère classe, 15ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général du livre et de la lecture publique et « Responsable programme culture » ;

– Monsieur Baguibié BADO, Mle 117 271 S, Conservateur restaurateur de musée, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur du Centre national d’artisanat d’art (CNAA) ;

– Monsieur Lambert ZOUNGRANA, Mle 36 557 K, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Chargé d’études ;

– Monsieur Mathias ZANTEA, Mle 48 101 G, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études en remplacement de Monsieur Eustache OUEDRAOGO ;

– Monsieur Sibidé Geoffroy LEMAN, Mle 238 117 N, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé d’études en remplacement de Monsieur Brice Flavien OUEDRAOGO ;

– Monsieur Augustin KAHOUN, Mle 76 157 G, Assistant des affaires culturelles, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Culture, des arts et du tourisme du Tuy ;

– Monsieur Marcel NIKIEMA, Mle 303 417 T, Technicien supérieur de musé, 1ère classe, 1er échelon est nommé Directeur provincial de la culture, des arts et du tourisme du Yagha.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

A. MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté neuf (09) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de la Santé :

– Monsieur Ferdinand TIENDREBEOGO, Mle 53 722 G, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, en remplacement de Monsieur Mété BONKOUNGOU, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

– Monsieur Idrissa OUEMA, Mle 216 175 H, Inspecteur du trésor, en remplacement de Madame Adèle N’PERE, appelée à d’autres fonctions.

Le deuxième décret nomme Monsieur Ferdinand TIENDREBEOGO, Mle 53 722 G, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, Président du Conseil d’administration du Laboratoire national de santé publique, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Madame Blandine THIEBA/BONANE, Mle 35 859 T, Professeur titulaire hospitalo universitaire, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de la Santé au Conseil d’administration de l’Ecole nationale de santé publique, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme Madame Blandine THIEBA/BONANE, Mle 35 859 T, Professeur titulaire hospitalo universitaire, Présidente du Conseil d’administration de l’Ecole nationale de santé publique, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le cinquième décret nomme Madame Mariam NACANABO/KALANDJIBO, Mle 237 998 E, Conseiller en gestion des ressources humaines, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d’administration du Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le sixième décret nomme Monsieur Sidzabda Christian Bernard KOMPAORE, Mle 111 398 U, Médecin de santé publique, Administrateur représentant l’Etat au titre du ministère de la Santé au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Dédougou, pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Robert KARAMA appelé à d’autres fonctions.

Le septième décret nomme Monsieur Sidzabda Christian Bernard KOMPAORE, Mle 111 398 U, Médecin de santé publique, Président du Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Dédougou, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le huitième décret nomme Monsieur Souleymane TARNAGDA, Mle 233 956 F, Médecin spécialiste en ORL et chirurgie cervico-faciale, Administrateur représentant la Commission médicale d’établissement au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Koudougou, en remplacement de Monsieur Moussa KAGONE appelé à d’autres fonctions.

Le neuvième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Kaya, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateur représentant l’Etat

Au titre du ministère de la Santé :

– Monsieur Arzouma OUEDRAOGO, Mle 46 932 T, Médecin, en remplacement de Monsieur Youwaoga Isidore MOYENGA, appelé à d’autres fonctions.

Administrateur représentant la Commission médicale d’établissement :

– Monsieur Aimé Désiré Pingdéwindé BILGO, Mle 104 193 N, Médecin pédiatre, en remplacement de Monsieur Arnaud TOE, appelé à d’autres fonctions.

B. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION

Le Conseil a adopté six (06) décrets.

Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence nationale de biosécurité (ANB), pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– Madame Pauline BATIONO/KANDO, Mle 0028 019 X, Enseignant-chercheur.

Au titre du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles :

– Monsieur Abdel Wahab SAWADOGO, Mle 33 783 G, Ingénieur d’agriculture.

Au titre du ministère de la Sécurité :

– Monsieur Missa MILLOGO, Mle 111 492 U, Commissaire principal de police.

Le deuxième décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de l’Agence nationale de biosécurité (ANB) pour une dernière période de trois (03) ans.

Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation :

– Monsieur Badiori OUATTARA, Mle 22 622 G, Maître de recherches en agro pédologie.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Vivien Casimir Larba BOURGOU, Mle 91 267 K, Inspecteur du trésor.

Au titre du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique :

– Monsieur Moussa OUEDRAOGO, Mle 26 861 G, Inspecteur des eaux et forêts.

Au titre du ministère de la Santé :

– Monsieur Ferdinand TIENDREBEOGO, Mle 53 722 G, Administrateur des hôpitaux et des services de santé.

Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :

– Madame Thérèse Roseline Sidpayété NANA, Mle 52 113 H, Docteur vétérinaire.

Au titre du ministère de la Justice :

– Madame Maïmouna DERME/TRAORE, Mle 130 183 Z, Magistrat.

Administrateur représentant l’Observatoire national de biosécurité :

– Monsieur Albert DJIGMA, Mle 77 24, Chargé de recherche, Représentant la chefferie coutumière.

Administrateur représentant le personnel scientifique de l’Agence nationale de biosécurité :

– Monsieur Massouroudini AKOUDJIN, Mle 258 251 S, Ingénieur de recherche.

Administrateur représentant le personnel :

– Madame Waïda KOROGO/NIKIEMA, Mle 246 681 X, Assistant des affaires culturelles.

Administrateur représentant les syndicats :

– Madame Mounyratou RABO, Mle 249 893 S, Ingénieur de recherche en biologie.

Le troisième décret nomme Monsieur Badiori OUATTARA, Mle 22 622 G, Maître de recherche en agro pédologie, Président du Conseil d’administration de l’Agence nationale de biosécurité (ANB), pour un dernier mandat de trois (03) ans.

Le quatrième décret nomme les personnes ci-après Administrateurs au Conseil d’administration de l’Université de Dédougou pour un premier mandat de trois (03) ans :

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

– Monsieur Laurent KINDA, Mle 212 305 N, Conseiller des affaires économiques.

Administrateur représentant les syndicats des enseignants de l’Université de Dédougou :

– Monsieur Nabèrè OUATTARA, Mle 257 237 D, Enseignant-chercheur.

Le cinquième décret nomme les personnes ci-après administrateurs au Conseil d’administration de l’Université de Fada N’Gourma pour un premier mandat de trois (03) ans :

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

– Madame Haoua SORGHO/SOKOUNDO, Mle 212 621 U, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Adolphe OUOBA, Mle 30 666 N, Inspecteur du trésor.

Administrateur représentant la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso :

– Monsieur Sammuel OUOBA, Elu consulaire de la région de l’Est.

Le sixième décret nomme les personnes ci-après Administrateurs au Conseil d’administration de l’Université de Ouahigouya pour un premier mandat de trois (03) ans :

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

– Monsieur Hamado BAMOGO, Mle 212 296 N, Conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Madame Germaine KAFANDO, Mle 33 991 C, Administrateur des services financiers.

C. MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Issaka TAO, Mle 19 99, Inspecteur des services postaux et financiers, Administrateur représentant le personnel au Conseil d’administration de la poste Burkina Faso, en remplacement de Monsieur Romanos BARO pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE 

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration de la Société Air Burkina, pour un premier mandat de trois (03) ans.

Administrateur représentant l’Etat et ses démembrements

Au titre du ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière :

– Monsieur Azakaria TRAORE, Mle 98 060 B, Ingénieur en études/exploitation de l’aviation civile ;

– Monsieur Thomas Hyacinthe COMPAORE, Docteur en sciences de gestion.

Au titre du ministère de l’Economie, des finances et du développement :

– Monsieur Zwadeyi Martial Wilfried Boa BASSOLE, Mle 54 631 B, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat :

– Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 32 71 P, Economiste-gestionnaire.

Au titre du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) :

– Monsieur Mamoudou GNADA, Cadre supérieur de banque.

Administrateur représentant le personnel de la Société Air Burkina :

– Monsieur Franck Eric SOW, Mle 00 238, Steward.

Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU

Officier de l’ordre national

DABLO: Cette caravane de 30 à 40 motos d’hommes armés dans le Centre Nord « fatigue » l’esprit

Les forces de sécurité ne sont pas intervenues parce qu’elles voulaient éviter une hécatombe. En s’expliquant ainsi sur les médias au sujet de Dablo, le ministre de l’Administration du territoire expose au monde que notre système de sécurité a fait profile bas devant quelques dizaines d’hommes armés qu’on laisse filer tranquillement. Pas si sûr que des experts de la question partagent cet avis du ministre. En plus une telle explication ne fait pas honneur aux sacrifices de nos courageux soldats sur le terrain qui se battent nuit et jour pour débarrasser ce pays des bandes terroristes.

Le plus révoltant ( si quelque chose nous révolte encore dans ce pays depuis Cappucino ), c’est que le film de Dablo n’est qu’une rediffusion macabre. Il a déjà été joué mainte fois ailleurs comme par exemple à Djibo il y a quelques mois où des terroristes étaient venus, en caravane (déjà), sur des motos (aussi). Ils avaient tranquillement traversé la ville et aller faire leurs attentats pendant plus de trois heures dans le centre de la ville. Le GFAT était là, dans Djibo. Une unité mobile de la gendarmerie était là aussi. Rappelons que Djibo, la grande ville du Nord a une police qui, elle aussi, n’avait pas réagi. Peut-être qu’il y avait une raison. Mais c’est la répétition du scénario qui semble difficile à comprendre.
Ces massacres nous font mal. Et si on est dans une démocratie, nos dirigeants nous doivent des explications cohérentes sur ce qu’elles font ( ou ne font pas, ou n’ont pas pu faire) pour la gestion du pays mais surtout pour notre sécurité. Qu’au moins, à défaut d’avoir pu prévenir certaines attaques, notre gouvernement ait du respect pour nos intelligences. Il faudra plus que le silence ou des explications pour enfants à la maternelle pour nous réconforter. Personne ne nie le fait qu’un travail est entrain d’être abattu sur le front. Le sacrifice de nos soldats est énorme. Mais quand par l’avion fait des secousses, le pilot doit informer et surtout être franc avec ses passagers.

A sa décharge, Siméon Sawadogo a le grand mérite de s’être exprimé ( même si on aurait préféré une certaine franchise). Mais il y a d’autres ministres qui sont chargés de notre sécurité, le ministre de la la Défense ou de la Sécurité qui, eux n’ont même pas jugé nécessaire de nous expliquer quoi que ce soit. Et que dire du Premier ministre et du Président du Faso! C’est eux qui sont responsables de ce dispositif sécuritaire qui donne les résultats que ça donne. C’est donc à eux de venir nous expliquer au lieu de laisser un ministre de la Cohésion nationale se mêler de questions qui visiblement le dépassent. Un bon citoyen c’est aussi celui qui est régulièrement tenu informé de la gestion du pays. C’est pourquoi après la libération des otages, en l’espace de quelques heures, on a vu s’exprimer, la ministre française de La Défense, le chef d’Etat major des armées de France et même Emmanuel Macron himself. C’est vrai qu’on est au Sahel. Mais quand même!!! on n’est pas des sous citoyens, et nos dirigeants doivent nous expliquer pourquoi des forces positionnées depuis des années pour combattre des terroristes peuvent être aux abonnés absents le jour J. D’ailleurs même jusqu’à quand devons-nous nous taire pour, dit-on « ne pas démoraliser la troupe »? Espérons que nous n’allons pas tous crever sous ce patriotisme silencieux ou personne n’a le droit de poser des questions qui ‘fatiguent son esprit’. En tout cas, que des gens puissent rouler en caravane sur une quarantaine de motos dans le Nord (sous état d’urgence), qu’ils viennent en plein jour attaquer une église dans une localité où il y’a des forces de sécurité, pendant au moins deux heures et repartir tranquillement, nous ça nous « fatigue » l’esprit. Et vous?

Signé: Courrier de lecteur

Présidentielle 2020 : Dans l’attente d’un bouillonnement pour le renouvellement de la classe politique

Le compte à rebours a commencé pour la Présidentielle de 2020. Les candidatures sont annoncées les unes après les autres. Dans un pays meurtri par l’hydre terroriste avec une population désemparée, les préoccupations sont diverses. Entre la frénésie de la quête du pouvoir des uns et le combat pour la survie des autres, il y a un grand défi que les prétendants à la magistrature suprême sont tenus de prendre en compte dans leur programme de société. 

L’annonce de la candidature du Pr Abdoulaye Soma à la Présidentielle de 2020 augure de la pléthore des présidentiables, d’une forte présence de la jeunesse à ce scrutin et de rudesse du combat. Après le Président du Faso sortant, Roch Marc Christian Kaboré, au grand regret des jeunes loups de son camp comme Balla Sakandé ou Eric Bougouma, ce sont Kadré Désiré Ouédraogo, Tahirou Barry, Gilbert Noël Ouédraogo qui ont promis de prendre part à cette consultation électorale de haut niveau. La sortie du constitutionnaliste et ancien conseiller spécial de Yacouba Isaac Zida ne saurait fermer la boucle. En attendant les étapes d’investiture par leurs partis respectifs, l’on peut s’attendre aux candidatures de Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo et de bien d’autres voire de l’ex-Chef d’Etat et ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. La quantité et la qualité seront à ce rendez-vous politique crucial pour l’avenir du Burkina Faso sur la période 2020-2025.

Après le leurre de l’insurrection et les illusions du pouvoir MPP, le peuple burkinabè semble être dans l’expectative partagé entre une lutte acharnée contre l’adversité et les ambitions d’une classe politique dont la crédibilité des acteurs s’effrite au fil du temps. Le PNDES «Paul Nous Doit Encore des Sous», ne convainc actuellement que ses initiateurs qui ont mis la charrue avant les bœufs. Ils accèdent au pouvoir sur fond de populisme et de démagogie. Ensuite, ils concoctent précipitamment une recette de préoccupations aux quatre coins du pays qu’ils mettent sur un foyer sans tison ni flamme. Les dix-huit mille (18 000) milliards F CFA, brandis comme un trophée de quinquennat, se révèlent comme la plus grande arnaque politique de l’histoire. Ils ont entretenu les consciences vers des espoirs évanouis. De telle sorte que le PNDES perd peu à peu sa place de référentiel et de refrain dans les discours officiels. S’il ne s’est pas éteint à l’image de son concepteur en chef et chantre principal, Paul Kaba Thiéba, poussé finalement à la démission par ses propres camarades et voué maintenant aux oubliettes avec sa Caisse de dépôts et de consignations (CDC).  Ebranlé à la fois par les attaques meurtrières à répétition et une grogne sociale récurrente, le Président du Faso a bien du mal à concilier le slogan de campagne « Roch la solution » avec la réalité socioéconomique et politique de son quinquennat.

L’homme nouveau, dont le Burkina Faso a besoin aujourd’hui pour se faire une peau neuve dans le concert des nations, n’est pas appelé à être forcé jeune ni à avoir une virginité politique. Son âge peut certes rompre avec celui de la moyenne à l’image de Emmanuel Macron en France ou Andry Rajoelina à Madagascar mais il peut aussi sortir de nulle part ou avoir même servi sous Blaise Compaoré. A l’image de bien d’autres, une candidature de Eddie Komboïgo ne saurait surprendre. Pur produit du secteur privé et des professions libérales, il est un exemple de self-made man qui s’est construit à partir de rien pour parvenir à se bâtir un empire économique et financier. Ces exemples sont légions et témoignent des capacités du Burkina Faso à mettre sur l’échiquier politique des guides et des exemples pour mieux conduire son destin.  Il est évident que le régime déchu a bien disposé de cadres compétents qui ont accompli leurs tâches régaliennes avec dévouement et patriotisme. N’eût été cette catégorie de myopes et de revanchards qui se sont lancés dans une campagne de stigmatisation et de dénigrement à leur endroit, ces hauts commis de l’Etat se tiennent toujours prêts à servir avec loyauté.

L’horizon s’annonce mi-éclairci, mi-sombre

La Présidentielle de 2020 devrait rétablir le Burkina Faso dans ses véritables attributs d’Etat soucieux de sa sécurité et de son bien-être. Au-delà du nombre de candidats à ce scrutin et de leurs projets de société, le pays a besoin maintenant d’un leader charismatique dont l’aura reflète les missions d’un Etat, d’un homme à poigne capable d’entretenir de l’espoir, d’un dirigeant ayant une forte personnalité pour amener tout un peuple à espérer des lendemains meilleurs. L’élection de 2020 doit constituer la vraie rupture dans un contexte sociopolitique et économique qui cultive le pessimisme. Dans cet élan, le pouvoir MPP a déjà démontré que « L’on ne peut pas faire du neuf avec de l’ancien ».  Les nouveaux anciens dirigeants ont brillamment exposé leurs limites objectives à tel point que le pays est devenu un site de metteurs en scène en mal en scénarii et de couturiers dont les mesures s’avèrent aussi incongrues que leur manque d’imagination et d’innovation.

Des personnalités très matures d’une certaine génération telles Arsène Bongnéssan Yé, Luc Adolphe Tiao, Yéro Boli, Mélégué Maurice Traoré, Soungalo Ouattara, Sané Topan, Paramanga Ernest Yonli, Pr. Joseph Paré, Yacouba Barry, Jacques Boukary Niampa, Sékou Ba, Amado Pitroipa dit Pitam, Bernard Nabaré, Sali Somé, Kadidiatou Korsaga, Jean Bertin Ouédraogo, Véronique Kando, Jérôme Bougma, Moussa Ouattara, Alfred Sanou, …, ont bien compris l’enjeu. Après avoir rempli de bons et loyaux services à ce pays, ils sont restés fidèles à leur engagement et conviction politique. Dans la discrétion pour les uns et dans l’action pour les autres, ces autorités de haut rang apportent leur savoir-faire à de jeunes poulains politiques en général et au président du CDP, Eddie Komboïgo, en particulier. Ayant réalisé l’intérêt que leur parti originel et son porte-étendard triomphe. Et c’est tout à leur honneur ! L’échéance de 2020 s’annonce comme un combat générationnel, une guerre de rajeunissement, une confrontation pour un renouvellement. Cette étape politique décisive doit être appréhendée avec hauteur de vue et patriotisme pour que le navire battant pavillon «Burkina Faso» résiste aux vagues socioéconomiques actuelles après les errances de la Transition et les dérapages de gouvernance criants du régime actuel.

Déjà l’inconséquence de Kadré Désiré Ouédraogo se fait ressentir à travers un recul dans ses propos et discours politiques. Après une annonce de candidature fracassante, ses sorties sont de plus en plus rythmées par un opportunisme béat dans la vie de la population afin de les amadouer. A dire vrai, KDO a mal cadré son tir présidentiel. Malgré les soutiens de Boureima Badini et de Léonce Koné, guidés par leur égo et le manque de fair-play après leur échec lamentable au congrès du CDP, ils incarnent ordinaire une génération en crise d’imagination après avoir occupé d’importants postes sans rien pouvoir apporter. Ils tiennent désespérément à jouer le front office. D’où la réaction des jeunes tels Tahirou Barry et Abdoulaye Soma dont les appétits présidentiels pourraient conduire à une bataille rangée contre certaines personnalités qui ont aidé et contribué à asseoir, d’une manière ou d’une autre, la malgouvernance. Un éventuel ralliement de ces derniers à Eddie Komboïgo entrainerait, à coup sûr, une dynamique voire une conjonction rassurante pour asseoir l’alternance et le changement espérés en 2020 par les populations. Un tel élan verrait alors Roch Marc Christian Kaboré et Consorts être rangés dans le même lot des hommes et des femmes dont les voix ont tôt porté dans le paysage politique national au début des années 1990 sans qu’ils aient eu le courage d’œuvrer à un changement qualitatif au point d’être considéré comme un héros actuellement.

Donatien FOFANA,

Pour NetAfrique.net     

Situation sécuritaire : Bientôt des de tournées de sensibilisation sur la cohésion sociale

Situation sécuritaire : Bientôt des de tournées de sensibilisation sur la cohésion sociale

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu, ce mercredi 15 mai 2019, à Ouagadougou, en présence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Parmi les décisions prises, un programme de tournée de sensibilisation sur la cohésion sociale, qui sera mis en œuvre par le ministère en charge de la cohésion.

Au cours de ce conseil des ministres du mercredi 15 mai 2019, le ministre d’Etat, ministre en charge de la Cohésion sociale, a présenté un programme de tournée de sensibilisation des forces vives de la nation sur la cohésion sociale. Selon le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, le conseil a favorablement apprécié ce programme.

Toutefois, le conseil a donné comme indication, la mise en place d’une structure ministérielle afin de prendre en compte tous les acteurs qui devront intervenir dans ce programme. Il a également été recommandé de prendre en charge toutes les autres activités de sensibilisation en cours. Tout ceci, pour « capitaliser les différentes actions et rendre possible, une réussite de cette tournée ».

La crise à La Poste s’est invitée au cours de la communication orale de ce conseil des ministres. A en croire Remis Fulgance Dandjinou, la ministre en charge du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Sanou/Ouattara, a présenté au conseil les éléments de la crise que La Poste a connue. « Sur cette question, le conseil a voulu condamner les actes qui ont été posés ; rappeler un certain nombre de principes notamment au niveau du fonctionnement d’une société d’Etat qui nécessite que les acteurs sachent raison garder ; appeler les travailleurs à reprendre le travail et rappeler que ce genre d’actes ne seront plus tolérés à quelque niveau que ce soit », a-t-il rapporté.

« Pas de précipitation nécessaire »

Au titre du ministère de la Fonction publique, le conseil a examiné le rapport annuel sur le fonctionnement des conseils des disciplines des institutions et départements ministériels. Sur la quarantaine de ministères et institutions, seulement 32 ont leur conseil de discipline mis en place. Et sur ces 32, peu ont tenu une session en 2018. « Cela s’explique en partie par l’insuffisance des moyens et parfois l’absence des crédits alloués à la tenue des conseils de discipline ; au laxisme parfois ou à la complaisance de certains responsables vis-à-vis de leurs agents ; et à la non application des sanctions par certains au niveau des départements ministériels suite aux sanctions des conseils des ministres », a précisé Remis Fulgance Dandjinou.

Répondant à une question d’un journaliste sur l’opération d’authentification des diplômes des agents publics, le ministre de la Communication a indiqué qu’il n’y a pas de recul dans le processus. « Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières. Il s’agit d’assainir un fichier donc si nécessaire d’en expurger ceux qui n’ont pas le droit d’y être. Pas de précipitation nécessaire », a-t-il déclaré.

Au titre du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entreprenariat, un décret portant approbation du statut de l’Agence nationale pour l’emploi a été adopté.

Quant au ministère en charge de l’Habitat, quatre décrets qui touchent essentiellement des actes de construire au Burkina Faso ont été adoptés. Il s’agit des décrets portant procédure d’obtention de permis de construire ; procédure d’obtention de démolir ; obtention du certificat de conformité et procédure d’adoption du certificat d’urbanisme. « De façon générale, ces décrets visent à faciliter l’action des contribuables dans ces actes afin qu’ils soient dans la réglementation et la régularité », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Une synthèse de Cryspin M. Laoundiki
LeFaso.net

Compaoré – Kaboré : De l’humilité en politique

Ceci est une tribune d’un citoyen sur la situation nationale.

Nous avons tous été informés de ce que l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré, a adressé à l’actuel président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, une lettre dans laquelle il lui exprimait, entre autres, son soutien dans la lutte qu’il mène contre le terrorisme, et sa disponibilité pour lui apporter son aide dans ce sens. Un beau geste, s’il en est, qui n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions aussi divergentes les unes que les autres, et qui inspire cette réflexion sur l’humilité, car, en mon sens, l’acte posé par le président Compaoré est l’expression de cette humilité si rare en politique, qui pourtant en a bien besoin, par les temps qui courent.

L’humilité est une vertu. Il s’agit du sentiment que l’on éprouve de ses propres limites, de sa propre finitude, c’est la conscience de soi comme un être faillible. Aussi, peut-on dire de l’humilité qu’elle est « le plus sage parti des philosophes »[1]. A cet égard, on ne peut s’empêcher de penser d’abord à Socrate dont l’existence entière en est l’expression vivante, lui qui a repris à son compte cette inscription gravée sur le fronton de l’oracle de Delphes « connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux », lui qui disait aussi « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », et ensuite à Montaigne qui s’interroge en ces termes : « que sais-je ? ».

Ces différentes formules sont des leçons de vie, des leçons d’humilité même, rappelant à l’homme la nécessité, toujours, d’avoir conscience que sa position n’est jamais absolue et qu’il y a toujours un autre point de vue que le sien, qui est tout aussi légitime. La connaissance est en effet fragmentaire et chacun n’en détient qu’une infime parcelle.

L’action politique, œuvre humaine, n’échappe pas à cette exigence d’humilité faisant de l’homme ou la femme politique un être vertueux, car je puis dire aussi que l’humilité est le plus sage parti des politiques. Je dis en effet, au risque de me faire traiter d’idéaliste, que faire la politique avec humilité et dans l’humilité c’est mettre un regain de moralité dans cette œuvre humaine qui semble souvent échapper à toute emprise morale. On a pour habitude d’opposer le réalisme de l’homme ou la femme politique à l’idéalisme du moraliste. Soit. Mais, contrairement à ce qui pourrait se donner à voir, la politique et la morale, en elles-mêmes, ne s’excluent pas l’une l’autre.

Ce sont ceux qui font la politique qui, pour des raisons d’efficacité malsaine ou d’intérêt personnel ou encore de réalisme irresponsable (la fin justifiant les moyens), excluent complètement la morale de la sphère de l’action politique, ou s’en réfèrent lorsque la situation leur est propice.

Or la politique, dans son être même, est morale, une moralité qui s’enracine dans cette valeur qu’est l’humilité. N’oublions pas que la politique (science du juste et de l’injuste) et l’éthique (science du bien et du mal), tout comme la logique (science du vrai et du faux) et l’esthétique (science du beau et du laid), sont des disciplines qui appartiennent toutes à la même sphère de la normativité, ce sont toutes les quatre des disciplines normatives. C’est dire qu’elles ne s’excluent nullement, mais se complètent au contraire pour permettre aux hommes de vivre cette harmonie qui leur est tant indispensable dans une société bien ordonnée.

L’expression par excellence de l’humilité en politique, est celle qu’incarne la démocratie. Les prétendants à la direction des affaires publiques sont alors sommés de se soumettre aux suffrages du peuple.

Il s’agit pour eux de faire la demande au peuple de bien vouloir porter son suffrage sur leur personne. Sans doute n’en ont-ils pas forcément conscience, mais ils reconnaissent par là même qu’ils ne sont pas au-dessus du peuple, mais doivent se plier à son bon vouloir, et lorsqu’ils sont élus doivent le servir et non se servir ou se faire servir.

Ils ont intérêt à agir ainsi, car s’ils ne satisfont pas les attentes du peuple, aux prochaines élections, si celles-ci sont organisées de façon équitable, ils subissent nécessairement la sanction des électeurs qui porteront leurs voix sur un autre candidat. Mais en politique, la figure de l’humilité est également incarnée par celui ou celle, dirigeant d’un Etat démocratique, qui sait écouter, saisir le temps qu’il faut pour cela, différentes opinions afin de prendre des décisions objectives dans le seul intérêt du peuple. C’est ici que l’humilité du président Roch Marc Christian Kaboré est interpellée par la lettre de son prédécesseur, Blaise Comparé.

De Blaise Compaoré lui-même on peut d’ores et déjà dire qu’il a fait acte d’humilité en prenant la décision d’adresser ce courrier à son successeur. Il aurait pu s’interdire de le faire pour des raisons d’orgueil personnel, et il aurait en cela manqué de sagesse.

Mais, ce qu’il n’est pas donné à tout le monde de faire, il a surmonté son orgueil pour se mettre dans la position de celui qui fait la demande, qui adresse une doléance, et on peut se douter qu’il est allé plus loin que la seule information qu’on a voulu nous donner. A partir de là, il devient difficile de ne pas lui reconnaitre son vœu de réconciliation des filles et fils du Faso, son souci de paix et de sécurité pour le Burkina Faso.

Roch Marc Christian Kaboré, lui aussi, est soumis à cette même exigence d’humilité, et je reste convaincu qu’il n’est pas sans le savoir, de même que je suis convaincu qu’il est un ardent défenseur de l’humilité et de sa pratique. Loin de moi l’idée de me faire passer pour un conseiller du président Kaboré, restant persuadé qu’il en a de très compétents, et sans doute plus compétents que je ne peux l’être. Loin de moi aussi l’idée de donner des leçons de politique ou de gouvernance, voire même d’humilité. Je ne fais que délivrer une opinion, si modeste soit elle, pour signifier que dans cette perspective, le président Kaboré doit se garder de tout sentiment de vengeance.

Certes le congrès ordinaire de 2012 du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), dont il fut longtemps le Président et l’était encore, a laissé des traces et fait de nombreuses frustrations chez ceux, dont lui-même, qui ont créé ensuite le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), ce qui était légitime et de bonne guerre.

Certes vingt sept ans de gouvernance Compaoré ont pu aussi laisser des frustrations chez une certaine catégorie de citoyens qui, dorénavant, cherche à se venger du président Compaoré et de ses alliés. Mais depuis, l’insurrection populaire, ou en tout cas ce que l’on a appelé ainsi, est passée par là avec son lot de violence et de représailles en direction des membres de l’ancien régime, la transition est passée par là, avec son lot d’exclusions et de poursuites judiciaires toujours en cours.

On peut donc aussi, désormais et maintenant, adopter un mode de gouvernance inclusive qui semble s’être déjà engagé quand on sait qu’il y a quelques semaines le premier ministre rencontrait l’opposition politique, ce qui est un acte d’humilité. Mais il faut aller plus loin.

Aller plus loin, c’est saisir la main tendue du président Compaoré proposant son aide dans la lutte contre le terrorisme, car il faut d’abord penser aux populations qui le subissent. Pour cela, on ne peut bouder aucune aide d’où qu’elle vienne, qu’elle vienne du président Compaoré, lui-même boudé par une certaine opinion publique. Le président Kaboré a une responsabilité politique et un devoir moral vis-à-vis de toutes ces populations qui elles, pour faire simple, ont le droit de vivre heureux comme le stipule notre constitution, surtout en son Titre I.

Accepter l’aide du Président Compaoré n’est pas un aveux d’échec, mais c’est faire montre de sagesse dans le sens de cette humilité en question, en écoutant un ancien chef d’Etat burkinabè qui, au fil des année, a acquis une expérience certaine de la gouvernance et, partant, du type d’insécurité liée au terrorisme que le pays vit aujourd’hui. C’est l’occasion ici, pour la bonne cause, d’accepter le fait que « qui veut la fin, veut les moyens ». Quels sont les moyens dont dispose le président Compaoré ? Quelle stratégie a-t-il en vue dans cette situation difficile ? A-t-il une solution ?

Telles sont les questions essentielles qui doivent guider le président Kaboré pour en juger ensuite et envisager une décision. La gouvernance d’un Etat, ce n’est pas le règne de l’opinion publique, de l’inclination ou des intérêts particuliers, mais c’est le règne de l’intelligence, de la conscience du devoir et de la responsabilité en vue de l’intérêt général, régit par la volonté générale.

La coopération voulue par un Etat souverain pour faire face à une difficulté majeure susceptible de mettre en péril son intégrité territoriale ne doit pas se limiter à sa forme politique d’Etat à Etat dans la perspective des relations internationales, mais cette coopération peut aussi prendre la forme d’une collaboration entre l’Etat et un individu dont les compétences sont reconnues.

Est-ce le cas du président Compaoré ? On peut toujours s’en enquérir pour aviser. Pour cela, il faut immédiatement (c’est-à-dire sans intermédiaire) prendre langue avec l’intéressé. A mon avis, le président Kaboré n’a rien à perdre ici, il a tout à gagner au contraire. Il faut juste qu’il s’écoute lui-même.

Il est des attitudes que le sens commun qualifierait facilement de faiblesses. Par exemple, faire amende honorable ou acte de contrition, revenir sur un engagement ou une décision dès lors que l’on s’est rendu compte de son caractère inepte ou erroné. Au contraire, c’est faire preuve de courage pour dépasser certains sentiments humains relevant de la susceptibilité, de l’égo.

Ceux qui sont capables de ce type de comportement, et ils sont rares, font preuve d’une grande sagesse et d’une humilité du même type. L’homme sage et humble, c’est celui qui sait faire son aggiornamento, son autocritique. Le Burkina Faso est aujourd’hui en crise, et c’est peu dire. Cette crise nous concerne tous et nous dépasse individuellement.

Pour y faire face, il nous faut transcender nos crises internes et nos descensions personnelles. C’est une question de vie et de mort et toutes les opportunités sont bonnes à prendre. Ayons donc l’humilité qui sied à une telle situation et unissons-nous pour avancer ensemble, comme un seul homme.

Paris le 14 mai 2019

Jacques Batiéno, professeur de philosophie, Paris (France)

Burkina Faso: «Le nombre de morts ne fait qu’augmenter, les jihadistes se professionnalisent»

Six personnes, dont un prêtre, ont été tuées ce dimanche dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque qui a visé une église catholique de la localité de Dablo. Depuis quatre ans, le pays est confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes. Pourquoi cette menace s’est-elle étendue en quelques années ? Comment évaluer la réponse qui a été apportée par les pays de la région ? Pour en parler, Laurent Correau reçoit ce mardi Justine Coulidiati, la présidente du Réseau des femmes leaders médiatrices du Burkina, qui est également coordinatrice régionale de la Plateforme des femmes du G5 Sahel. Elle est actuellement à Paris pour la 2e conférence des leaders pour la Paix.

RFI : Les actions jihadistes sont devenues récurrentes dans certaines régions du Burkina Faso. Quel diagnostic faites-vous de cette implantation de l’islam radical dans certaines régions du Burkina ?

Justine Coulidiati C’est monté à une vitesse exponentielle. Depuis la première frappe qui a eu lieu en janvier 2015 à aujourd’hui, à combien de frappes sommes-nous ? Le nombre de morts ne fait qu’augmenter et montre à quel point les auteurs de ces attaques sont en train de se professionnaliser. Le Burkina Faso est effectivement devenu le ventre mou de ces crises. C’est le pays le plus attaqué. Il faut dire que le Burkina est au milieu d’un certain nombre de pays qui vivent ces crises. Naturellement, il fallait s’attendre à ce qu’à un moment ou à un autre, nous vivions ces crises-là. Mais il faut dire aussi qu’au plan économique, la fragilité du pays a facilité les choses. La pauvreté est devenue ambiante et l’incivisme grandissant accroît les risques de radicalisation des jeunes et de recrutement par les extrémistes violents.

Pensez-vous que la contamination à laquelle on a assisté du nord vers l’est du Burkina Faso peut encore gagner du terrain et toucher d’autres régions du pays ?

Oui. Je pense qu’il y a lieu de craindre cela parce qu’ils tentent de pénétrer par toutes les poches. Ce n’est pas seulement l’Est et le Sahel. Il y a l’Ouest et la boucle du Mouhoun où, de temps en temps, ils frappent… et même du côté de la Côte d’Ivoire… tout est possible. Le Burkina a six frontières, dans la sous-région. Ils agissent des deux côtés des frontières, c’est ça le drame. Et il faut une collaboration régionale, mais une collaboration régionale forte, responsable avec une redevabilité au peuple.

Vous n’êtes pas satisfaite par les dispositifs mis en place par le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) par exemple ?

Le G5 Sahel est là et cela fait cinq ans. Les frappes ne reculent pas. Il y a une force conjointe qui est là, mais les frappes ne reculent pas. C’est normal qu’on se pose des questions ! Je me dis certainement que ce n’est pas encore très au point et qu’il faut travailler davantage, trouver un management de taille pour pouvoir gérer cette histoire du G5 sahel.

Est-ce que, selon vous, dans la réponse à la montée de ce terrorisme islamiste, il faut accentuer d’autres types d’actions plus sociales ?

Bien entendu, la force de frappe est sans doute nécessaire pour faire reculer les forces du mal. Mais la solution durable, celle sur laquelle il faut aller très rapidement et bien, c’est sans doute amener les populations à être résilientes, à être capables de contrer les différents chocs : choc sécuritaire, choc économique, choc climatique. Une des questions, c’est déjà de mettre un accent particulier sur l’éducation, une éducation qui va mettre en avant les normes et les valeurs sociales parce que l’incivisme auquel on assiste, ça ne ressemble pas à notre Burkina d’antan où les normes sociales ne permettaient pas certaines actions.

L’un de vos combats, c’est justement de faire en sorte que les femmes soient plus associées à la prévention contre la montée des extrémismes. Quel est le rôle particulier que peuvent jouer les femmes ?

Déjà, dans la famille, la femme africaine -comme toute autre femme- souhaite qu’on dise demain que c’est son fils qui est le premier, c’est son fils qui se comporte le mieux. Donc elle veille en permanence sur les habitudes, les façons d’être, de faire de ses enfants. Et lorsqu’elle voit que ces enfants ont des comportements qui commencent à être bizarres, elle commence à s’inquiéter, elle commence à interroger, à chercher, à répondre à la situation. Ça, c’est déjà dans la famille. Nous savons aussi que les femmes sont les plus nombreuses à être dans des organisations. Un maillage de ces organisations peut permettre d’amener ces femmes à faire de la sensibilisation, à mobiliser les populations, non seulement les enfants, les femmes, mais les autres populations, au mieux vivre à la cohésion sociale.

Le 1er janvier, une attaque d’hommes armés a conduit à des représailles de type communautaire qui ont fait plusieurs dizaines de morts autour du Yirgou. C’était une situation inédite au Burkina Faso. Jusqu’à quel point ces menaces terroristes risquent de toucher au vivre ensemble au Burkina ?

Concernant la situation de Yirgou, je peux dire que c’est une situation qui a ouvert la brèche pour créer au niveau du Burkina Faso des crises communautaires en lien avec l’extrémisme violent. Et je pense que là où nous sommes arrivés, cette situation devrait s’améliorer si l’État arrive à nous aider -à travers les résultats qu’on a déjà eus- à consolider les acquis… Le pardon que nous avons obtenu de ces communautés… Toutes ces communautés ont reconnu qu’elles vivaient en paix et que le chef même qui est mort avait confié 300 bœufs à tel Peul, tant de bœufs, etc., etc. Ils vivaient vraiment ensemble. Donc cette histoire de fibre communautaire, elle est inventée pour pouvoir atteindre des objectifs.

Est-ce que le rôle dévolu aux milices locales, celles qu’on appelle les Koglweogo (« gardiens de la forêt » en Moré) est le bon Burkina Faso ?

La venue des Koglweogo est dénaturée. Des gens s’organisaient pour préserver leur bétail, pour assurer une certaine quiétude. Et ensuite, il y en a qui ont voulu que ça ait une autre tournure. C’est ça le problème. On ne peut pas avoir dans un État de droit des forces parallèles aux forces de l’État. Sinon, à un moment donné, on risque de ne pas maitriser certaines choses, c’est cela que nous craignons.

Incivisme chronique au Burkina des insurgés !

Le mercredi 8 Mai 2019, les Burkinabé  ont assisté  avec stupéfaction à  la course  poursuite entre  le DG SONAPOST et ses agents. Poursuivi comme un malpropre  par ses agents, il doit son salut à  la prompte réaction des  forces de l’ordre qui l’on exfiltré  in extremis.
Après quatre ans  à  la tête de la Direction générale des postes, ses collaborateurs  le trouve arrogant, hautain et autoritaire. À  l’image  de nombreux  parvenus parachuté  à  la tête de certaines directions stratégiques, de certains ministères  voire de certaines institutions stratégiques.  Quelque  fois, il se trouve que les personnes investis de hautes responsabilités de l’État ne dispose pas de capacité  managériale conséquente.  Indépendamment  de leurs compétences techniques avérée. C’est ce qui explique en grande partie certaines situations  rocambolesques  auxquelles  nous  avons pu assister depuis un certain temps.
En dehors de ce cas qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, avec une vidéo devenue virale l’espace de 24h sur  les réseaux sociaux , nous avons encore en mémoire le cas de l’Office National de I ’Identification (ONI) dont le Directeur Général  à été  l’objet d’une fatwa décrétée par son personnel. Il lui a été interdit de mettre pieds au siège  de l’ONI, sans autre forme de procès. Là  aussi,  un problème  de management  semble être  à  l’origine du problème  entre le l’ex DG de l’ONI  et les travailleurs de l’institution.
On se souvient  également  du conflit épique ayant opposé Rosine Coulibaly ex ministre de l’économie et des finances, au personnel  dudit ministère. Ce bras de fer qui s’est matérialisé par des grèves et autres sit-in à fortement  ébranlé ce ministères stratégiques.
Toujours dans la même veine, les milices d’autodéfense Kolgweogo ou parfois de simples citoyens  ont menés des expéditions  punitives dans des commissariats  de police  ou des brigades de gendarmerie pour libérer leurs camarades détenus et ou en garde à vue.  Ces libérations sont souvent  suivis ou précédé de la mise à  sac des locaux des forces de l’ordre.
On ne peut passer sous silence  le lynchage à morts de dépositaires de l’autorité publique,  en l’occurrence policiers  et gendarmes, suite à des rixes avec les populations  locales. Du jamais vu sous nos cieux.
Les faits sus cités, loin d’être exhaustifs  reflètent un état d’esprit nouveau,  une mentalité  nouvelle  caractérisée par la défiance des  pouvoirs publics, l’insubordination à la hiérarchie.  En un mot, l’incivisme à éteint  son paroxysme.  Les causes de cette forme d’incivisme exacerbée sont à  rechercher dans les méandres des événements des 30 et 31 Octobre.
De fait, le message transmis au monde et aux insurgés en fin Octobre  2014, est que la résolution  des conflits politiques se fait désormais par la violence.  Pour accéder au pouvoir politique  il faut brûler, piller les domiciles et les édifices publics et diaboliser ses adversaires. Cette forme de résolution des divergences d’opinions  et des conflits  explique  en partie les événements malheureux  auxquels nous assistons aujourd’hui.
Avec le temps, les langues se sont délie, et on sait maintenant  qui a fait quoi  ou et quand avant pendant et après les 30 et 31 Octobre. On se rend compte que ce sont les commanditaires  et les principaux  exécutants de la Naqba de fin 2014 qui trustes aujourd’hui  les plus hautes fonctions  de l’État.  Des lors, quel exemple donner aux gouvernés  quand les gouvernants  eux-mêmes sont des hors la loi revanchards , adeptes de règlements de compte.
 S’il est vrai que nul ne peut  se prévaloir de ses propres turpitudes,  ils est tout aussi avéré que l’on récolte ce qu’on a semé. Et «  qui sème le vent récolte la tempête » qui finira par l’emporter. On l’espère le plus tôt possible dans le cas du Burkina  pour le plus grand bonheur du peuple Burkinabé.

Sidsoba  Tapsoba

Burkina Faso – Province du Séno : Un iman et son fils abattus

L’imam de Samonaye dans la province du Séno et son fils ont été abattus dans la nuit du lundi 13 au 14 mai 2019 par des individus armés non identifiés selon le siet d’information en ligne  infowakat.net.

Les circonstances exactes n’ont pas été précisées.

Ce double assassinat au surlendemain de l’assassinat d’un prête et 5 fidèles d’une église à Dablo dans la province du Sanmatenga, région du Centre-nord. L’inhumanition de l’imam et de son fils a eu lieu ce 14 mai 2019. Samonaye est un quartier de la ville de Dori, province du Seno, région du Sahel.

Massacres à répétition de chrétiens au Burkina : Attention, les choses se précisent…

Même pas deux semaines après les tueries de Silgadji, six personnes, dont un Prêtre, périssaient dans un autre assaut djihadiste dans la matinée de ce Dimanche 12 Mai 2019, en pleine messe dominicale à Dablo, dans la province du Sanmatenga, au Nord du pays. Alors que l’opinion nationale et internationale était encore sous le choc de ce massacre, le second du genre en un peu plus d’une semaine, contre des lieux de culte chrétiens, 24 heures plus tard, soit dans l’après-midi du Lundi 13 Mai, selon des sources concordantes, quatre autres chrétiens catholiques se faisaient cruellement assassiner, à Zimtenga, dans la province du Bam, toujours dans le Centre-Nord, alors qu’ils revenaient d’une procession religieuse, à bord d’une moto-tricycle. Au moins 10 morts, en à peine 24 heures. Ceci, sans inclure le nombre de victimes qui tombent chaque jour sous les balles assassines de ces groupes armés, décidément insaisissables…

Oui, la tâche est rude. Certainement, intenable pour les autorités de Ouagadougou qui semblent se battre contre un ennemi, dont le seul atout de supériorité reste la détermination. Il ne se passe plus un jour sans que les Burkinabè ne soient livrés en pâture. En fixant objectivement le regard sur la situation, la triste réalité, c’est que, les groupuscules armés se comportent quasiment en territoire conquis dans le Nord du pays. Et c’est malheureusement ce qui est vrai ! Visiblement, malgré toutes les réformes engagées par le pouvoir en place, aucune mesure concrète ne semble avoir été à même de faire déchanter, rien qu’un tant soit peu, ces aventuriers terroristes, qui sont en train de réussir, comme le reconnaît d’ailleurs laconiquement le MPP, leur entreprise de faire du Burkina, un sanctuaire de l’implantation salafiste en Afrique de l’Ouest. Quoique cela soit une pilule difficile à avaler pour certains citoyens qui préfèrent se convaincre d’une vérité artificielle selon laquelle, la menace est en train de mourir, une approche réaliste et évidente de l’évolution de la situation sur le terrain, démontre tout simplement et fatalement, que l’état n’existe plus dans plusieurs parties du territoire national. Et il n’y a pas qu’au nord que le drame sévit. Au Sud également et même à l’ouest, les suppôts de l’Etat Islamique font parler la poudre, avec une sérénité déconcertante, qui trahit bien le mépris qu’ils ont pour la Nation Burkinabè toute entière.

Feindre d’ignorer le but ultime de leur projet serait aberrant. Ces groupes armés croient avoir enfin trouvé sur les territoires Burkinabè et Malien, le cadre idéal pour voir se matérialiser leur rêve démentiel, certes, mais pas surréaliste aujourd’hui, d’établir un Califat, tel qu’ils ont manqué d’y aboutir en Syrie et en Irak. Le pire est que dans tout ce décor macabre, ils sont encore nombreux à choisir de demeurer dans cette cécité intellectuelle, en poussant les actuels dirigeants à multiplier les déboires jusqu’à sombrer dans le précipice en 2020.

Mais entre-temps, combien de morts y’aura-t-il eu ? Et sans intervention extérieure, quelle sera la configuration géostratégique d’ici l’an prochain ? Du moins, si le régime en place continue à gérer la situation avec en maniant tergiversations et désinformation ? Il est l’heure pour que le Burkinabè comprenne que ça ne va pas…et qu’avant que Ouagadougou devienne aussi un marécage, il faille aller à l’unité nationale.

Raoul MOBIO, Netafrique.net

Crise à la Poste Burkina : Le DG réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue

Crise à la Poste Burkina : Le DG réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue

Chers leaders,

Notre Famille postale a été éprouvée par une crise dont le point culminant a été atteint avec les évènements du mercredi 8 mai 2019. 
Fort heureusement, avec la sollicitude des autorités, de notre Ministre, de notre conseil d’administration (CA), en plus de la concertation continue avec le SYNTRAPOST et les travailleurs, nous partageons tous aujourd’hui la même joie d’être parvenu à l’adoption par le CA du nouveau statut du personnel ; ce statut qui valorise davantage tous les postiers que nous sommes. Cette adoption confirme que nous devons parvenir à dépasser tout ce qui tend à nous diviser et nous détourner de l’essentiel.

Chers leaders,
Tournons à présent la page et regardons vers l’avenir. Quelle Poste voulons-nous construire ?

Quelle pierre chacun de nous est-il prêt à apporter à l’édifice commun ?

Enfin, quelle place voulons-nous réserver à la Poste dans l’effort de construction nationale ?

Ces questions rendent hommage aux anciens qui nous ont précédés, aux aînés toujours en fonction et aux jeunes qui ont la lourde tâche de suivre les sillons des prédécesseurs afin d’opérer une transformation de l’institution pour le bien de la poste en général et de chaque postier en particulier.

Des incompréhensions ont certainement créé des situations inconfortables de part et 
d’autres mais ouvrons ensemble le chapitre de l’apaisement. Aujourd’hui, il ne s’agit pas pour nous de dire qui a fait quoi et pourquoi, mais plutôt comment nous devons nous donner la main pour les défis qui se présentent à nous dans un monde en mutation où le métier traditionnel de la poste se doit d’être résilient.

Chers leaders
J’appelle donc chacun au travail, dans la sérénité, avec un cœur apaisé dans la tolérance qui doit nous habiter tous. 
Je réitère mon entière disponibilité à maintenir le dialogue comme outil premier de 
cohésion de notre grande famille postale.

Je vous aime, je vous respecte et je veux le meilleur pour vous.

Nabi Issa COULIBALY