Attaque terroriste à Dablo : Trop de sang a coulé et trop de morts ont été enregistrés selon Ablassé Ouédraogo

Déclaration de Dr Ablassé OUEDRAOGO après l’attaque terroriste du dimanche 12 mai 2019 perpétrée dans la localité de Dablo, Province du Sanmatenga, Région du Centre Nord. 

L’insécurité au Burkina Faso n’épargne plus personne aujourd’hui. A chaque attaque perpétrée, l’unanimité est faite pour condamner et s’indigner de façon rituelle en attendant que la prochaine se produise. En somme, nous faisons tout sauf l’essentiel.

Hier dimanche 12 mai 2019 ce fut une fois encore le tour de la communauté catholique de payer un lourd tribut. Je voudrais en mon nom personnel et au nom de tous les militants et sympathisants du Parti Le Faso Autrement, présenter aux familles éplorées, à la communauté catholique du Burkina Faso et au peuple burkinabé nos sincères condoléances. Nos prières en ce mois béni du carême musulman accompagnent les victimes de cette barbarie pour qu’ils retrouvent la paix éternelle. Nous souhaitons aussi un prompt rétablissement aux blessés.

Dans nos exhortations au peuple burkinabé en date du 23 avril 2019, nous avions avec insistance prié toutes les autorités politiques, administratives, judiciaires, coutumières et religieuses de tout mettre en œuvre individuellement mais aussi et surtout collectivement pour que s’arrête ce cycle infernal de violences dans lequel est plongé notre pays depuis  trois ans. Trop de sang a coulé et trop de morts ont été enregistrés. C’en est assez!

  • Allons-nous continuer à subir, impuissants, cette violence et nous contenter des gesticulations stériles de nos gouvernants ?
  • Allons-nous laisser le terrorisme finir de tuer notre vivre ensemble et notre légendaire cohésion sociale déjà genoux à terre aujourd’hui? ou au contraire,
  • Allons-nous nous donner la main, pour qu’ensemble comme un seul homme, nous nous relevions et fassions face à cet ennemi qui tire toute sa force de nos divisions ?

Il est temps que les sempiternelles jérémiades cèdent la place à la détermination et à l’engagement du peuple burkinabè à se réconcilier avec lui-même pour combattre et vaincre l’obscurantisme. Le Burkina Faso a toujours été un havre de paix dans un océan trouble et peut le redevenir si nous le voulons tous ensemble!

Montrons tous notre engagement et Dieu nous y accompagnera !

Ouagadougou, le 13 mai 2019

Dr. Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

Inhumation des victimes de l’attaque de Dablo : Le témoignage poignant du ministre de l’Energie

Inhumation des victimes de l’attaque de Dablo : Le témoignage poignant du ministre de l’Energie

Dr Bachir Ismaël Ouedraogo, Ministre de l’Energie, a assisté ce lundi à l’inhumation du prêtre et des fidèles catholiques victimes d’une attaque terroriste. Voici son témoignage publié sur sa page facebook : 

« Nous nous sommes rendus à Dablo aujourd’hui. Dablo est touchée mais Dablo tient résolument debout. Plus que tout, Dablo est unie.
Il m’a été donné de voir musulmans, protestants et catholiques, main dans la main, conduire l’Abbé et ses 5 fidèles à leur dernière demeure.
Ils ne pourront pas nous diviser. Nous triompherons de cette douleur, nous émergerons des ténèbres, forts et dressés comme un seul Homme.
Je salue les FDS qui sont entrain de faire un formidable boulot en ce moment et nous prions Dieu qu’il les protège.
Mr l’Abbé Simeon, mon cher petit frère…vas en paix… et que la terre libre et unie du Sanmatenga te soit légère. Du ciel, prie pour nous, pauvres pêcheurs.
La victoire nous est promise par le Miséricordieux. Le Seigneur veille sur les filles et fils du Burkina Faso ».

Lefaso.net

Burkina Faso – Gasnindé (Sahel) : Au moins un militaire tué et 9 blessés dans une embuscade contre une unité du GFAT

Des individus armés non identifiés ont tendu ce dimanche soir une embuscade contre une unité du Groupement des forces antiterroristes (Gfat) au niveau de Gasnindé non loin de Namsiguia, commune située dans le département de Kelbo, dans la province du Soum, région du Sahel, a appris radio Oméga de sources sécuritaires. Pas encore de bilan ni de réaction officiels mais selon nos sources, au moins un militaire a été tué et 9 blessés au cours des échanges de tirs.

Radio Oméga

Burkina: six catholiques dont un prêtre tués dans l’attaque d’une église

Six catholiques dont un prêtre ont été tués dimanche pendant la messe, à Dablo dans la province du Sanmentenga par des assaillants qui ont aussi incendié l’édifice religieux et des débits de boisson.

Des assaillants à bord de motos, ont pris d’assaut dimanche matin en pleine messe,  l’église catholique de Dablo, à 45km de Barsalgho, dans la province du Sanmentenga, region du centre-nord.

Ils ont ordonné aux femmes et aux enfants de vider les lieux avant d’exécuter six hommes dont le prêtre.

Les terroristes ont ensuite incendié l’église et des débits de boisson dans la localité.

Le 28 avril 2019, six protestants dont un pasteur et des proches ont été tués à Sigadji dans le Soum (Nord) par des assaillants.

Le Burkina Faso est confronté depuis avril 2015 à des attaques terroristes qui menacent depuis le début de l’année, l’exemplaire cohésion ethno-religieux.

Agence d’information du Burkina

Terrorisme.Au Burkina Faso, les djihadistes ne cessent de gagner du terrain, plus de 500 morts depuis novembre

Dans le nord du Burkina Faso, ce vendredi 10 mai, deux touristes français ont été libérés lors d’une opération qui a fait deux morts parmi les soldats tricolores. Dans le pays sahélien, des groupes armés, soutenus par des organisations djihadistes, contrôlent de plus en plus de territoires. Ils s’y montrent “à la fois bienveillants et cruels avec les habitants”.

Quand un étranger arrive à Bartiébougou, des hommes armés de kalachnikovs contrôlent ses papiers. Mais ils vérifient d’abord son front, à la recherche de la marque que peut laisser un béret — une preuve immédiate qu’il s’agit d’un militaire, et donc d’un espion ennemi.

Ce qui se passe à Bartiébougou, tout comme dans une grande partie de l’est du Burkina Faso, échappe au gouvernement. Ce sont des militants locaux qui sont aux commandes, appuyés par des groupes extrémistes d’Afrique de l’Ouest.

Ils contrôlent toute la zone. Les hommes ont de grosses motos, et ils patrouillent avec leurs armes,explique un habitant. Ils ont miné toute la région. Si l’armée arrive, ils disent aux gens de l’attaquer. L’armée n’essaie même plus de venir.”

Plus de 500 morts depuis novembre

Récemment encore, le Burkina Faso, comparé à ses voisins de la région du Sahel [le Mali, le Niger], était considéré comme l’un des pays les plus paisibles et modérés d’Afrique de l’ouest. Mais au cours des deux dernières années, les autorités ont cédé du terrain face à une insurrection qui se répand dans des régions très étendues. Le conflit a connu une terrible escalade, disent les spécialistes. En cinq mois, les pertes civiles ont augmenté de 7 000 %, par rapport à la même période l’an dernier [499 morts entre novembre 2018 et mars 2019 selon l’organisation Acled].

Les groupes armés sont dépeints comme des “terroristes”, et ils sont effectivement soutenus par des formations extrémistes. Mais à l’est du pays, là où la situation s’aggrave d’heure en heure, ces groupes sont composés de simples Burkinabés qui prennent les armes contre un gouvernement “cupide” accusé de voler la terre et les richesses en minerai sans rien proposer en échange.

Se montrant à la fois bienveillants et cruels avec les populations sous leur coupe, ces militants s’en prennent aux forces de sécurité, aux écoles et à d’autres symboles de l’État, et exécutent quiconque est soupçonné d’être un espion du gouvernement. “Leur idéologie vise à détruire l’administration”, commente le ministre des Communications Remis Dandjinou.

Une colère muée en violence extrémiste

Un temps, on a pu croire que le Burkina Faso échapperait au sort de son voisin septentrional, le Mali, où en 2012, un soulèvement [de la rébellion touarègue] a été récupéré par les extrémistes, et où le gouvernement a perdu le contrôle de vastes régions [dans le nord du pays]. Mais à partir du début 2015, on a recensé les premières attaques venues de l’autre côté de la frontière, après un soulèvement populaire qui a abouti à la chute du Blaise Compaoré, président depuis 1987.

À la fin

[…]

Ruth Maclean
Courrierinternational.com

Burkina Faso: Décès d’un membre du Conseil constitutionnel

Communiqué nécrologique

Le Président du Conseil constitutionnel a la profonde douleur d’annoncer le décès de Monsieur Bamitié Michel KARAMA, membre du Conseil constitutionnel, le dimanche 12 mai 2019 des suites d’une courte maladie. La levée du corps aura lieu le mardi 14 mai 2019 à 08 heures 00 mn à la morgue de l’Hôpital du District de Bogodogo pour le domicile familial sis à Bilbalgo. L’enterrement est prévu pour le mercredi 15 mai 2019 à 10 heures à Niangoloko dans son village natal.

Au nom des membres, de l’ensemble du personnel du Conseil constitutionnel et en son nom propre, il présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée.

Attaque de Dablo : Le président Kaboré condamne “énergiquement”

Dans un message publié dimanche sur son compte Twitter, le président du Faso Roch Kaboré, a réagi à l’attaque contre une église et un centre de santé à Dablo(centre-nord) qui a fait six morts.“Je condamne énergiquement l’attaque ce dimanche contre l’Église catholique de Dablo. Elle est inacceptable. J’appelle l’ensemble des Burkinabè à la vigilance et au discernement face à ces attaques d’un genre nouveau dans notre pays, reconnu comme modèle de coexistance religieuse”, a-t-il écrit.

“Nous resterons débout et nous traquerons ces forces obscurantistes qui veulent mettre à mal notre vivre ensemble et saper nos efforts de développement “, a-t-il ajouté.

Six personnes dont un prêtre ont éte tuées dimanche 12 mai 2019 dans une attaque perpétrée par des hommes armés contre une église catholique et un centre de santé à Dablo, dans le Centre-Nord du Burkina, selon un communiqué du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Radio Oméga

Burkina Faso : Grabuge de « co-épouses » autour de Yacouba Isaac Zida !

Burkina Faso : Grabuge de « co-épouses » autour de Yacouba Isaac Zida !

L’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida fait l’objet de convoitise. Une course de légitimité auprès du potentiel candidat à la présidentielle de 2020. Une situation symptomatique des combats entre groupes de soutien au Burkina.

On laisse ainsi la proie pour l’ombre ! La vie politique burkinabè a cela également de caractéristique que les combats se poursuivent difficilement sur l’essentiel. Comme si chaque solution à un problème était, en elle-même, un problème supplémentaire à ce qu’elle est sensée résoudre. Ce qui a commencé à se dessiner autour de l’ancien président du Faso, ancien Premier ministre tombe malheureusement dans ce triste constat. L’on assiste au premier clash de légitimité entre organisations de la société civile au sujet de Yacouba Isaac Zida. Telles des co-épouses dans une dynamique de bataille de positionnement !

En effet, le 16 février 2019, l’opinion nationale découvrait le Mouvement Génération Zida pour la patrie qui, par la même occasion, lançait un appel à l’ancien Premier ministre à se présenter à la présidentielle de 2020. Depuis lors, l’organisation poursuit son périple à travers les régions du pays pour mobiliser et sensibiliser en faveur de son « homme de la situation ». Les membres de la Génération Zida sont confortés dans leur lancée par la première sortie médiatique (depuis la fin de la Transition) de M. Zida, le 27 mars 2019, via cette chaîne française.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Mouvement Génération Zida pour la patrie est sur l’offensive, « convaincu » de son combat. Mieux, il est aux aguets de toute actualité relative à son candidat. La preuve est cette sortie pour défendre la gestion de la Transition, dont Yacouba Isaac Zida était l’une des figures majeures. C’est dans cette veille que le mouvement a « intercepté », puis « recadré » le MPC dans sa sortie médiatique du 8 mai dernier. Le MPC (Mouvement des peuples citoyens) d’Idrissa Nogo (ex-leader du Mouvement plus rien ne sera comme avant) avait fait une principale annonce selon laquelle, Yacouba Isaac Zida rentrera le 16 septembre 2019.

« Je suis rentré en contact avec Yacouba Isaac Zida résidant toujours au Canada. Non seulement l’ancien Premier ministre m’a affirmé son retour officiel au Burkina Faso pour le 16 septembre prochain, mais aussi il m’a confirmé qu’il sera bel et bien candidat à la présidentielle de 2020 », a assuré le coordonnateur national du Mouvement des peuples citoyens (MPC) Idrissa Nogo, mercredi (8 mai), lors d’un point de presse rapporté par l’Agence d’information du Burkina. Les responsables de ladite organisation ont affirmé que Yacouba Isaac Zida annoncera ensuite officiellement sa candidature à la présidentielle de 2020.

Difficile de poser une brique sur une brique !

Il a fallu quelques heures seulement pour que le Mouvement Génération Zida pour la patrie fasse un communiqué aux allures de « recadrage ». « … Nous de la Génération Zida pour la patrie, nous nous démarquons de cette façon cavalière de faire, qui traduit une passion pour la confusion, si ce n’est simplement de l’amateurisme. (…).

En attendant, nous remercions bien le frère Nogo qui souhaite faire sortir SEM YIZ de son mutisme par désir de bien faire, même si tout le monde a compris que c’était une blague, surtout en évoquant une date aussi mémorable qu’est le 16 septembre, date anniversaire du putsch manqué contre la Transition dont SEM Yacouba Isaac Zida était le président, puis le Premier ministre », lit-on dans le communiqué du mouvement.

La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir si c’est dans ce combat de positionnement, pour ne pas dire de légitimité, que se trouve l’aspiration de Yacouba Isaac Zida. Car, il est difficile de s’expliquer que pour le même combat, en plus de ne pas fédérer les énergies, l’on assiste à des attitudes qui ressemblent à de l’égocentrisme. Une attitude qui caractérise bien également la société burkinabè : on ne pose pas une brique sur une brique, on préfère détruire et combattre l’existant que de l’améliorer et le renforcer.

Et à cette allure où Yacouba Isaac Zida se présente donc comme un pré-carré pour certains, les jours à venir risquent d’être tumultueux, quand on sait que de nombreuses autres initiatives et organisations sont en gestation en « faveur » de l’ancien Premier ministre Zida. Si la multiplication des soutiens doit être un souci supplémentaire, là, le « citoyen canadien », (pardon, citoyen burkinabè vivant au Canada) n’est pas encore sorti de l’auberge. À moins que cette situation ne soit une stratégie mise en place par lui-même pour mieux contrôler le terrain !

Dans l’un ou l’autre cas, ce spectacle de « querelles inutiles » n’est pas à l’honneur de la jeunesse et surtout des organisations de la société civile qui peinent déjà à redorer leur blason.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

Grève à la Poste : « S’il part à 10h, nous reprenons le travail à 11h », un agent à propos du directeur général

Grève à la Poste : « S’il part à 10h, nous reprenons le travail à 11h », un agent à propos du directeur général

Les agents de la Poste ne décolèrent pas. Ils veulent toujours la tête de leur directeur général, Nabi Issa Coulibaly, hué et chassé du siège de la société, le 8 mai dernier. 

Après un sit-in de 72 heures et une grève de 48h, ils ont reconduit leur mouvement depuis le samedi 11 mai, et ce jusqu’au jeudi 16 mai 2019. Rassemblés à la Bourse du Travail, ils ont de nouveau décrié le management du premier responsable qui aurait du mépris pour le personnel.

« Le statut n’est plus notre priorité. Le statut n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Nous pouvons même attendre jusqu’en novembre ou décembre pour le statut. C’est comme pour l’insurrection populaire. Quand le président Blaise Compaoré a dit qu’il laissait tomber l’article 37, on lui a dit qu’on ne voulait plus de lui et il est parti », a rappelé un agent, désigné par un responsable du syndicat pour répondre à nos questions.

« La Bourse du Travail est devenue notre lieu de travail et le restera tant que Nabi Issa Coulibaly sera toujours à la tête de la Poste. Pourquoi s’entêter à maintenir une seule personne qui n’a que 20 mois au sein de la société qui a pourtant plus de 50 ans d’existence ? », s’interroge notre interlocuteur qui a requis l’anonymat.

« Nous sommes convaincus que son départ est la seule solution. S’il part à 10h, nous reprenons le travail à 11h », rassure l’agent. Il a également rappelé que le personnel réclame la tête du Secrétaire général, Oumarou Ouédraogo. « C’est comme le lion et sa queue. Quand le Président part, c’est avec son Premier ministre ».

Joint au téléphone, le secrétaire général de la Poste a souhaité réagir après le mardi 14 mai 2019.En attendant, les agents tout en se disant ouverts au dialogue, menacent de passer à une vitesse supérieure, si rien n’est fait d’ici à jeudi.


Notons que le Syndicat des travailleurs de la poste (SYNTRAPOST) est en deuil. Un agent qui avait quitté la ville de Tougan pour venir soutenir le mouvement à Ouagadougou est décédé subitement, dimanche matin, selon mes responsables du syndicat.

LeFaso.net